plus le temps avance et s'avance vers moi,

plus notre rencontre me fait des rides au front,

plus je me déleste de toutes mes passions.

plus la légèreté me tient dans l'équilibre

plus le plaisir m'appelle et plus je me l'accorde.

accord !

avec ma tête,

avec le corps,

rien de moins,

rien de plus !

sergent Major : mort sur une page de bataille de mots.

les plumes ont changé de porte !

les styles ont changé de port !

les cales des bâtiments recèlent d'étranges phrases

que word 2000 affiche sur le plasma, le soir.

sergent Major, métal au bout du porte plume se rencontre

encore,

dans les greniers

vidés....

avez vous remarqué que l'on se perd en cours de route,

en cours de vie,

que l'on perd tout et peu à peu,

il nous reste un caillou

un brin d'herbe, un écho des lambeaux de visages

décomposés, heurtés aux paroies des mémoires vascillantes,

il nous reste peut être et encore, je dis,

l'envie simple du plaisir....

de cette fêlure je suis ce que je suis...

je tiens des propos propres..... au masculin du genre...

car de cette fêlure naquit ma liberté

et naquit le besoin, rassurant s'il en est..

de contrôler l'instant !

Je n'ai jamais été autant dans l'insomnie..
j'attendais des images nouvelles à mon regard,
je referme les livres bien trop lourds à porter
mes jours brûlent de doutes,
des cendres chaque soir,
descendre chaque soir,
à l'intérieur de soi...

j'ai rêvé, l'autre soir, d'îles plus vertes que le songe.... et les navigateurs descendent au rivage en quête d'une eau bleue ; ils voient -c'est le reflux- le lit refait des sables ruisselants : la mer arborescente y laisse, s'enlisant, ces pures empreintes capillaires, comme de grandes palmes suppliciées, de grandes filles extasiées qu'elle couche en larmes dans leurs pagnes, et dans leurs tresses dénouées...

(st jhon Perse,)

Ne faire plus rien que ça : que laisser s'écouler des phrases inconnues à la seconde même,

des cortèges de mots s'étirent sur la peau,

des voyages statiques surprennent les réveils,

des bruissements d'alcôve à nos oreilles, glissent.

chuchotements sans cris,

lenteurs et négligeance des heures sans sommeil...

Tous les fruits de la mer à mes pieds écrasés,

je n'avais jamais vu tant de couleurs offertes,

j'avais les yeux fermés depuis longtemps déjà sur tous ces camayeux de gris, de bleus.

Un simple soupir parfois peut réveiller le corps,

les gisants dans les cryptes attendent la caresse

et leur regard de pierre s'anime d'autant plus

que la main est experte !

c'étaient de grands éclats de vent

giflant la face du monde,

je me sentais vainqueur sur tous les éléments,

et de l'eau

et du temps, et ce vent,

les deux mains dans les poches

je longeais la digue de la mer, face au phare,

tu devais être en haut....

le puzzle d'une vie !

Craquelée est la terre

sables mouvants,

marais,

le phare encore

loin !

marcher, marcher, marcher lelong des grèves

se compte en jour

l'ascension des marches...

se réfugier dans le sommeil lourd et profond tel une alcôve,

dans ce chateau de rêves

ou bien de cauchemars.... dit-elle...

on verra..........

comme la tête se vide
soudainement remplie d'images irréalistes,
des frôlements distants,
des impressions distinctes,
des yeux fermés sur.........
le compte à rebours est commencé !

voyage !

lever l'ancre,

doucement... autant que faire se peut !

pas de vent, de mouvement,

une bruyance de silence !

aniel,

...quelque part, au dessus,

en dessous

à côté,

à froler,

à se taire,

à montrer sans le faire,

ce qu'il faut..

silencieux,

tel un ange, une plume,

déposée,

sur l'épaule des jours,

et le ventre des nuits,

voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous...

verlaine,