jeudi, janvier 31


afin que des mots nouveaux viennent effacer les mots au souffle triste, usé, rongé,


des mots créés simplement pour se retrouver...




(Valérie F.)

je t'écris en rouge,
couleur des fleurs que tu aimais.
anniversaire,
aujourd'hui 31 janvier 1915 tu naissais
hier 31 janvier 1993 tu partais...
je pense à tout, à toi, à vous,
ma mère,
Dans la nostalgie de ce qui aurait pû être,
voir l'évolution de nos vies parallèlles
dire les mots de miel à nos bouches, les dire...
aimer toute la force qui me donne à aimer
vous deux, vous trois, qui ne le savez pas...

mercredi, janvier 30




au ventre de la terre, le monde dort encor

au Vigan, comme ailleurs,

dans des chambres d'hotel, la chaleur de l'amour

n'est pas au rendez vous....

des arbres nus plongés dans un miroir glacé,

et voilà la fragrance d'une image soudaine.

il est encore tôt,

la ville si déserte !

juste un peu de buée devant mon objectif,

que le jour ne se lève !

que j'ai encore le temps d'être incognito,

voleuse de lumière...

mardi, janvier 29


Je trouve un livre d'Yves Simon acheté dans une librairie d'occasions... parmi des centaines d'autres... déchus !


Il se glissa vers mon regard, je le pris, coeur battant.

sur la page première, une dédicace élégante, écrite de la main de l'auteur.


Cécile a abandonné l'autographe et le livre dans une "casse books" pour moi.


pour que j'encadre les mots afin qu'ils ne s'envolent...

pour que j'en prenne soin.... et que je vous le dise...


Un mécanisme étrange va se mettre en branle
on ne sait pas comment, on ne sait pas pourquoi !
sous le regard aveugle d'une communauté.
cette machine sourde à la fureur du monde
va usiner la forme de ce nouvel appel.
A l'établi du coeur, des outils rutilants !
Depuis des temps immémoriaux
la machine se rouille puis renaît à nouveau
aux désirs.
on ne sait jamais quand, ni pour quoi, ni pour qui,
ni pour combien de temps avant qu'elle se grippe...
..... d'un courant d'air distrait !!

une bonne note







un battement de cils, une poignée de sable entre le grand écart de nos doigts de velours




et un bruissement d'ailes, une poussière d'écume, un foisonnement fou de dentelles à jours,


de ces rêves d'enfants que l'on fait à tout âge...


de la brume en vapeur au dessus des étangs, une barque immobile à notre point d'ancrage,


nos visages noyés


dans ce miroir sans tain...




Est-ce bien vous Ma Dame dans cette embarcation ?


immobile,


sereine,


mon imagination,


ma musique,


ma note :


La...

J'ai connu des réveils plus cléments qu'aujourd'hui..
Mais la rivière sourd, je ne vous cache pas qu'elle ira vers la mer..
je sens le familier frémissement de peau,
alors j'entrainerai les cailloux des rivières !!!!!!!!!

lundi, janvier 28


De la pointe du coeur à la pointe des plumes

trempées dans l'encrier de mes rêves bleu nuit.


de la pointe du coeur je trace ou bien j'allume

un théatre d'amour....

ou....sombres tragédies !!




de la pointe du doigt, tel un équilibriste,

je caresse le fil tendu entre deux rives,


à la pointe du coeur

se tordent et se consument

tous les mots que je porte

aux portes de la vie..




"Il n'y a que deux classes d'êtres : les magnanimes et les autres ; et je suis arrivé à un âge où il faut prendre parti, décider une fois pour toutes qui on veut aimer, et qui on veut dédaigner, se tenir à ceux qu'on aime et, pour réparer le temps qu'on a gâché avec les autres, ne plus les quitter jusqu'à sa mort"
marcel Proust !

Yves Navarre disait :
"je vis où je m'attache"
Yves Navarre nous a quitté pour un monde plus simple, et que l'on dit meilleur....il y a plus de 10 ans aujourd'hui !! que le temps passe !
le lierre toujours s'attache, la vie toujours accrochée à nos pierres.

vendredi, janvier 25

tourbillons de sable, corps comme des dunes,
dunes comme des corps..
un horizon sans mer
un horizon de craie dorée,
brûlant telle une lame,
besoin de frais, d'humide,
désert bruyant et encombré par tant de maux
entaille entre deux mots
saignée vive,
on en finit jamais avec les êtres qu'il nous a été donné d'aimer, sous quelque forme d'amour que cela soit !
(S.Germain)

mercredi, janvier 23

on ne peut ressentir la douceur

de cette vie sans en même temps

concevoir une colère absolue

contre le mal qui la serre

de toute part

(ch.bobin)






Encore une autre vie, mais je ne sais combien il faut en vivre encore !
.........et combien de cours d'eau embrumés et bleutés à nos regards perdus..

..........pourquoi tant de cordages et d'amarres au coeur ???

lundi, janvier 21



















...malgré le tortueux de nos troncs écorcés,
il restera de nous...

des poussières de joie,
les échos de nos rires,
tous nos mots envolés par dessus les rivières,
les Cévennes en flammes


et la bruyère parme écrasée sous nos pas.....


vendredi, janvier 18

nous sommes....

des vagabondes du coeur,
des tziganes de l'âme,
des gitanes mouvantes aux regards numériques...
nous pillons les instants de bonheurs interdits,
nous secourons les pauvres,
mendiantes de chaleurs....
nous donnons, et donnons à en perdre la foi
nous sommes des Phoenix
nous sommes des silences en attente d'échos...

mercredi, janvier 16

marcher...


marcher dans le désert ou marcher dans les plaines, marcher dans la montagne ou sur le sable humide,
marcher sur une route sans savoir où elle va,
surtout ne pas savoir et se faire surprendre,
un horizon,
une voile, au loin,
un chevreuil affolé,
des arbres dénudés
un hiver à nouveau, un printemps qui revient...
marcher.......

mardi, janvier 15

barre des cévennes......le banc de lecture....














Moment de grâce
vous pénétrez ..
le livre !
vous rentrez ..
dans ses pages, et dans l' odeur en son milieu qui s'en dégage..

vous possédez..
les lignes, les mots et les images, qui se donnent à vous parce que vous le voulez,


et vous êtes ravies, volées par ce ramage,
ce silence bruyant qui vous parle en secret....à l'heure où le ciel tombe, où les bruits s'amenuisent, vous êtes dans la grâce de ces heures exquises...


vous vous êtes donnée,
oh ! comme il vous a prise !!!!!!!!!!!
elle rassure,
elle console,
au delà de sa propre défaite,
elle garde du temps pour aimer à nouveau....
elle parle d'absolu, du ventre, et des montagnes,
elle parle de tout dans des silences graves, et regarde le monde
affolé, affolant..
elle a du bleu marine dans le regard bonté,
elle est sur les deux rives de la rivière amour,
elle construit des ponts afin qu'on la rejoigne


Mettre la nostalgie dans une poche. fermer !
lester de souvenirs afin qu'elle ne remonte.

La jeter dans le Styx ou dans les eaux profondes des lacs ou encore....
dans le puits abyssal de la mémoire..

lundi, janvier 14

se raconter,
se retrouver, cohabiter, se rapprocher et vivre ensemble même éloignées.

vouloir encore,
une autre vie,
une autre fois...

puis d'une rive à l'autre échanger nos savoirs, s'élancer en désirs,
se lancer nos envies,

s'étendre sur une herbe grasse et douce et fraiche à nos dos... alanguies
tenir la dragée haute à ce temps qui galope, tel un cheval blanchi aux marais des Camargues...

elle dit :


Il est impossible de rester sans amour,

même s'il n'y a plus que les mots, ça se vit toujours...

la pire chose c'est de ne pas aimer !

je crois que ça n'existe....pas !


M.duras (la vie matérielle)
et soudain................


l'embarquement,

le ravissement....................vers...............l'eau

de là, et d'ailleurs..............ensemble, allons !

Qui êtes-vous ?

Ma photo
quelqu'une en quête de surprises, d'épatements divers en recherche permanente d'autre chose !!

un detour, et....

un detour, et....
le mystère des rues....et des pierres..