j'ai rêvé, l'autre soir, d'îles plus vertes que le songe.... et les navigateurs descendent au rivage en quête d'une eau bleue ; ils voient -c'est le reflux- le lit refait des sables ruisselants : la mer arborescente y laisse, s'enlisant, ces pures empreintes capillaires, comme de grandes palmes suppliciées, de grandes filles extasiées qu'elle couche en larmes dans leurs pagnes, et dans leurs tresses dénouées...
(st jhon Perse,)