sans toit

je n'ai plus où aller,

plus de toît,

ou

un peu moi, comme seul abri,

comme le deuil soudain à la perte d'un être

j'ignorais que l'on pût être en deuil de chez soi...

je lis dans le journal intime de "Amiel"

"fais ce que dois, advienne que pourra"

quelle serait l'utilité de la bataille ?

Les armes de la pensée blessent ; les tenir au repos, dans leur étui, dans leur fourreau, dans le silence.

quel serait l'avantage d'un duel ?

vivre en repos tout l'âge qu'il nous reste,

car,

tout arrive :

un rouage divin

un engrenage parfait dans notre temps imparti.

à quoi bon.....

puisque nous sommes subordonnés et régis par notre caractère et que celui ci est immuable... à quoi bon discuter ?

de toute manière, de la discussion nait la discorde.................souvent !

couple...

le confort, illusoire confort du couple ...

notre regard porté sur la douleur d'un autre, et sa déchirure.

se dire en constatant certaines mésalliances,

"ah ! comme nous avons eu de la chance, nous...

et remercier ainsi, le ciel ou autre destinée...

nuages...ici...

parfois, je dis...

parfois, la solitude doucement s'installe...furtive..

une évidence refusée. à bas bruit, elle est là. évidence refusée.

pour les autres elle est, la solitude !

je la regarde faire, je la suis des yeux ; les nuages l'emportent.

les palmiers se déhanchent sous le vent de la mer ce matin ;

la vie s'arrête là. Pour aujourd'hui, ça ira

ça ira,

tout va bien encore... ici...

st guilhem le désert

seule la stimulation maintient l'âme et l'envie en éveil, à la surface d'un lac qu'est la vie, tranquille..cette vie... cette éternité...

si nous ne prenons pas garde, s'installe la transparence..

s'effacer au monde peu à peu... dit Sylvie Germain,

être "hors champ"

bouzigues 2009

une succession de secondes nous maintient dans le côté ensoleillé de la vie. Dans l'appréhension des saisons, dans les heures chaudes de l'automne doré en Cévennes...

Une seconde en moins, une seconde seulement, peut nous propulser dans un "au delà" instantanément.

Nous sommes suspendues aux graines des secondes, retenues par elles, oublieuses d'elles...

certaines personnes font partie de notre "mythologie" personnelle, secrète.

sans l'ombre d'une explication rationnelle ; elles sont, c'est tout !

aussi proches,

aussi lointaines,

aussi différentes... elles sont, c'est tout !

elles demeurent contre le temps,

gonflées de l'affection, de la tendresse, cimentées dans le socle de ma mémoire et le besoin que j'en aie...

entre deux....

la sensation bien connue, fugace, du mal de mer...
tanguer, mourir à la vie, sourire à la vie

et d'une rive à l'autre de ce fleuve profond,

tanguer..selon...

les matins nous chavirent, nous noient sous des vagues pleines et lourdes chargées de leur écume que j'appelle bonheur,

selon....

dans la barque du temps, tanguer,

écoper aussi.... selon...

point de vues,

la lâcheté n'est pas là où on la croit..
les points de vues diffèrent, soit !

non sans peine, je me dirige alors vers le chemin que choisit Bartleby disant

"je ne préfère pas"..

le chemin me convient, il n'empêche en rien les nuées de souvenirs..

comme l'étranger de Beaudelaire........... "les nuages qui passent, là-bas, là-bas...

les merveilleux nuages"

pays catalan

l'important est de faire un pas.... et puis un autre....

marque catalane, trace de doigts et de sang..

pyrénées orientales : rando des passerelles, !!!

séquence émotions !!!!!!!!!!! vertigineuse la rando !!!!!

le sentier conduit à des passerelles "de singe" !!!!!!!!!

ne pas penser, respirer, avancer, la peur récompensée !

visa pour l'image.... Perpignan

journalisme, photos,

le "choc des images"

sans mots.... à dire devant ce noir et blanc,

les guerres se terminent ou presque...

les photos demeurent,

les guerres continuent même terminées, en coulisse

dans les camps, dans leur vie, à eux, loin, très loin de nos postes de télévision..

Perpignan, 2009

Anaïs et Elie, heureux quelque part dans la ville